Elle survient le plus souvent au cours d’activités physiques (sport collectif avec pivot et contact : football, rugby, basket, sports de combat) ou de sports individuels en pivot (ski et tennis).
Le patient chute et perçoit alors un craquement dans son genou avec une douleur intense le plus souvent très courte. Lorsque la douleur devient tolérable, le blessé, qui tente de se relever, ne peut se tenir en appui sur le membre inférieur lésé qui est instable. Parfois, après ce craquement, le genou est peu gênant et autorise la poursuite de l’activité sportive. Dans les heures qui suivent, il faut noter le plus souvent un gonflement du genou en rapport avec un saignement intra-articulaire.
L’histoire du traumatisme va orienter vers la recherche de la rupture du ligament croisé (sport de pivot, craquements, douleur, gonflement).
Un avis médical spécialisé est nécessaire dans les 48 heures.
Un examen clinique minutieux et rigoureux du genou permettra d’évoquer le diagnostic.
Un bilan radiographique standard systématique (en urgence ou dès que possible) éliminera une fracture articulaire du genou.
Enfin, l’IRM (effectué à distance) permettra de confirmer le diagnostic en visualisant la rupture du ligament croisé antérieur (partielle ou complète), les lésions méniscales ou les lésions ostéocartilagineuses
associées.
Le choix du transplant dépend de différents critères que prend en considération votre chirurgien, mais les résultats de ces deux techniques sont similaires. Le nouveau tendon est replacé en lieu et place du ligament croisé antérieur, en réalisant deux tunnels osseux : l’un dans le fémur, l’autre dans le tibia. La fixation du nouveau transplant est assurée par des vis résorbables. Si la rupture du ligament croisé antérieur n’est pas complète, la ligamentoplastie peut être partielle, ne reconstruisant qu’un des deux faisceaux du ligament croisé antérieur. Dans le même temps opératoire, les lésions méniscales sont traitées par résection ou suture.
Vous êtes hospitalisé la veille de l’intervention pour une durée de trois jours. L’intervention dure en moyenne une heure. Elle est réalisée sous anesthésie générale ou rachi anesthésie. En postopératoire immédiat, vous bénéficierez d’une prise en charge de la douleur comportant notamment un bloc nerveux à la racine de la cuisse qui permet d’endormir le membre inférieur pendant 2 à 3 jours afin d’éviter toute douleur au genou. Un kinésithérapeute vous prendra en charge dès le lendemain de l’intervention et jusqu’à votre sortie. La marche sera autorisée à l’ablation du drainage, au deuxième jour, avec une mise en charge progressive sur le membre inférieur sous couvert de deux cannes anglaises. L’objectif de la rééducation est d’effectuer un réveil musculaire rapide de la cuisse et de débuter la récupération de la mobilité du genou. Vous bénéficierez en outre d’une prophylaxie antithrombotique visant à éviter la phlébite par le port de bas de contention pendant 15 jours et une héparine de bas poids moléculaire pendant 15 jours. La sortie s’effectue à partir du troisième jour postopératoire comportant soit un retour à domicile, soit un départ en centre de rééducation, comme prévu en consultation. Lors de votre départ, vous bénéficierez d’une lettre pour votre médecin traitant, de consignes personnelles pour le mois qui suit et d’un protocole de rééducation. Votre arrêt de travail durera entre six semaines et six mois en fonction de votre type d'activité professionnelle (sédentaire ou plus lourde).
Toutes les complications liées à la chirurgie du genou peuvent se rencontrer après la ligamentoplastie (infection, phlébite, algodystrophie). Il existe quelques complications rares, mais plus spécifiques à la ligamentoplastie : la raideur articulaire est la plus fréquente. Elle est combattue médicalement par des antalgiques, des anti-inflammatoires et une rééducation adaptée.
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